Il etait une fois...
Une petite fille qui rêvait d’être styliste...
J’ai des souvenirs d’une maman qui prenait soin d’elle, qui était toujours maquillée parfaitement avec son turquoise matte sur toute la paupière, très seventies. Ses cheveux étaient teints d’un roux flamboyant et elle avait une incroyable frange rideau roulé vers l’arrière. La classe. Elle avait toujours les ongles impeccables, rangeait ses vernis dans le frigo, à côtés des œufs. Des fois, elle peignait ses boucles d’oreilles avec ses vernis à ongles pour être raccord ! Elle était magnifique. Mon style s’est peaufiné dès ces instants. En regardant ma mère se faire belle et prendre du temps pour elle, j’ai appris inconsciemment à reproduire à ma façon ces gestes.
Tout a changé à l’adolescence. Ma mère a commencé à prendre beaucoup de poids, a arrêté de prendre soin d’elle, à faire tous les régimes à la mode du moment et à ne plus être fière de l’image qu’elle renvoyait. Elle a même arrêté les cours de danse qu’elle prenait avec mon père. Ils dansaient parfaitement bien ensemble et malheureusement son apparence la bloquait... Toute mon adolescence, j’ai vu une maman mal dans sa peau, inconfortable avec l’image qu’elle avait d’elle-même. J’ai aussi changé par rapport à mon corps qui lui aussi se modifiait. Pas facile de devenir une jeune femme lorsque l’on voit sa mère ne pas être heureuse et épanouie comme elle l’avait déjà été. J’ai suivi ses pas en faisant les mêmes régimes qu’elle pour ne pas être en surpoids. Mais malgré tout ça, je ne m’ai jamais complètement oublié, j’arrivais à jouer un peu avec mes vêtements, de porter à ma façon certains morceaux, de me maquiller un peu et d’avoir des coupes de cheveux assez originales. Je crois que très tôt, vouloir être styliste a contribué à mon style personnel. Sur le moment, je n’ai pas réalisé l’impact des comportements de ma mère face à son apparence, son identité, son être par rapport à moi. Je l’ai comprise que tout dernièrement combien cela n’avait jamais été envisageable pour moi de laisser quelconques blocages reproduire le même schéma. De voir une maman si précieuse s’empêcher de réaliser ses rêves parce qu’elle n’aimait pas son apparence et n’arrivait pas à accepter son corps, m'a donné cette envie d'accompagner les femmes par rapport à leur style pour qu’elles deviennent la meilleure version d’elles-mêmes. Et pas question que je transmette ces malaises et ce manque d’estime à ma fille !
Ma passion pour la mode remonte à il y a longtemps. Dès l’âge de 6 ans seulement, je m’amusais follement à dessiner des vêtements. C’est en regardant un défilé qui passait à la télévision que l’évidence m’est apparu ! A partir de cet instant, je n’ai plus arrêté de créer en dessinant des looks tous aussi colorés les uns des autres. Quand j’y repense, en dessinant ce que mes envies me dictaient par rapport à la mode de l’époque, je pouvais dans mes rêves les plus fous, avoir le plein contrôle sur ce que je pourrais porter pour me sentir bien. Mais je n’en avais aucune idée à cet âge. Avec le recul, je pense qu’inconsciemment il y avait un peu de ça.
Départ et prise de conscience au détour
À 21 ans, mon diplôme pas encore dans les poches, je pars du Québec pour aller vivre et travailler en France avec l’homme qui allait devenir mon mari et par la suite, le père de ma fille adorée. J’ai fait un stage dans un bureau tendance à Paris et grâce à cela, j’ai rencontré l'une des personnes les plus importantes de ma vie professionnelle. J’étais heureuse dans ma profession, c’est ainsi que j’ai appris et développée mes capacités en conseil et en tant que styliste-modéliste. Je conseillais les clientes de la boutique atelier avec enthousiasme et je prenais un réel plaisir à le faire. Mais après plusieurs années, je me suis épuisé. Ce métier ne m’apportait plus ce qui me faisait tant vibrer au tout début. Il me manquait quelque chose. Une envie de plus en plus grande d’être mon propre patron et de créer pour moi et d’avantage avec les clientes, d’être plus dans
« l’être ».
Un virage déroutant et constructif
Je suis retournée au Québec en 2017, lorsque j’ai appris que ma mère était très malade. Mon pilier. J’ai profité d’elle jusqu’à la fin. Cette période difficile, fut pour moi une belle parenthèse malgré la perte de ma maman. Je me suis redécouvert comme personne, comme femme et mère. J’ai appris différemment en travaillant pour une grande chaîne de magasin canadienne, le conseil et la vente en grande distribution. Une autre clientèle, une autre façon de conseiller, mais toujours avec autant d’envie de vouloir rendre les gens beaux et bien dans leurs vêtements ! C’était le seul aspect de ma passion pour la mode qui me suivait encore et me faisait toujours vibrer intensément. Le conseil devenait juste une évidence.
Je me suis réveillé un dimanche matin, avec un rêve où je me voyais avec mon entreprise de relooking. J’ai décidé de retourner à nouveau vivre en France en 2021. Mon premier passage en France avait été un dessin énormément gribouillé, mon retour allait être la réalisation finale de ce beau dessin! J’ai trouvé la mission qui me fait vibrer en tant que « pimpeuse de style » je travaille avec des femmes qui veulent devenir la meilleure version d’elles et créer un impact, une magique première impression avec leur style. Une transformation haute en couleur et qui leur ressemble !
J’aide aussi les femmes entrepreneures à être aligné stylistiquement avec leur « branding » pour être encore plus cohérente, magnétique et vibrer d’avantage avec leur business et ne faire qu’un !